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Un blog de Faux-Folles

Un blog de Faux-Folles

Si tu n'aimes pas faire les boutiques, mais que tu n'as jamais rien à te mettre, Si tu n'envisages pas une société sans hommes, mais que tu ne supportes pas les machos et les misogynes Si tu es de celles qui réfléchissent trop pour être de celles qui sont belles , Si tu existes aussi par toi même, et pas (que) au travers de tes enfants, Si tu es un mec, mais que tu es plus féministe que la majorité des femmes, Alors partageons ensemble nos "Faut-pas" de Faux-folles..


Témoignage : maman solo

Publié par fauxfolles sur 13 Novembre 2012, 14:03pm

Catégories : #Témoignages

 

 

 

Mme R a accepté de se confier à Faux-Folles et de nous livrer son expérience de mamen solo.

 

 

 

Faux-Folles : Avez vous un/des enfants ?

 

Mme R : Oui j’ai un garçon

 

 

 

Faux-Folles : Vous êtes vous séparé du Papa ? Quel âge avait-l’enfant ? Quel âge aviez vous ? En avez-vous eu la garde ?

 

Mme R : J’avais 26 ans quand nous avons divorcé, le papa et moi et notre fils avait 18 mois. J’aurai souhaité une garde conjointe pour l’équilibre de l’enfant mais le père a refusé donc j’ai obtenu la garde et lui un droit de visite un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires

 

 

 

Faux-Folles : Vous êtes vous occupé de votre enfant toute seule ?

 

Mme R : Oui

 

 

 

Faux-Folles : A quoi ressemblait votre quotidien ?

 

Mme R : Comme dans toutes les familles je pense, départ à 7h pour la crèche et moi direction le boulot. Le soir je récupérai mon fils vers 17h30 et puis on jouait ensemble, on cuisinait, on faisait les courses etc ... En fait cette période nous a énormément rapproché car on partageait tout, on ne se quittait jamais.

 

 

 

Faux-Folles : Quelle était votre situation professionnelle (et économique) durant cette période ?

 

Mme R : Avec le papa nous avions décidé que je resterai à la maison pour m’occuper de notre fils jusqu’à son entré à l’école.

Au début, quand j’ai quitté le domicile conjugal, ça a été très dur de trouver un appartement sans emploi. Mais heureusement qu’il y a des personnes humaines, qui font confiance et qui accepte de vous louer quand même. Puis tout a changé rapidement puisque après l’appartement j’ai trouvé un travail et une place en crèche. J’avais une indépendance financière qui m’a permis d’assumer pleinement nos besoins à tous les deux.

 

 

 

Faux-Folles : Avez vous été aidé d’une quelconque manière ?

 

Mme R : Je n’ai jamais eu une aide quelconque (financière ou pour garder mon fils) ni de la part de ma famille, ni de la part de mes amis. J’ai dû assumer toute seule.

Je percevais l’aide au logement.

 

 

 

Faux-Folles : Quels étaient les rapports du père avec vous et avec l’enfant durant cette période ?

 

Mme R : Le papa avait retrouvé une compagne sans enfant et donc un petit garçon au milieu leur était encombrant. Du coup le papa laissait notre fils chez sa mère du vendredi soir au dimanche soir. Notre fils ne voyait son père que le temps des trajets. Il en a beaucoup souffert et ma relation avec le papa a commencé à se détériorer. J’ai fait appel à un pédopsychiatre pour nous aider à passer cette épreuve au mieux et ça a fait beaucoup de bien à mon fils. Ça lui a permis de comprendre qu’on pouvait aimer de différentes façons.

 

 

 

Faux-Folles : Quels étaient vos rapports avec votre enfant durant cette période?

 

Mme R : Au début il a essayé de me tester par des colères et des caprices mais j’ai tenu bon. Ça a été une période difficile pour moi. En fait, il vidait ses émotions sur moi puisque j’étais son seul repère. Mais avec l’aide du pédopsychiatre, j’ai très vite instauré un dialogue et les choses se sont améliorées. Je l’ai aidé à mettre des mots sur son mal être. Il n’y a jamais eu de sujet tabou entre nous et j’ai toujours répondu à ses questions avec franchise et honnêteté. Jamais de mensonge.

 

 

 

Faux-Folles : Est ce que votre enfant a souffert de la situation ? Et vous ?

 

Mme R : Bien sûr qu’il a souffert ! Imaginez un peu de vous retrouver du jour au lendemain à 2 ans sans plus voir votre papa (sauf quelques heures par mois). C’est injuste pour un petit bout de choux. Moi j’ai souffert de cette injustice et je culpabilisais beaucoup alors j’essayais de compenser par des activités qu’on faisait tous les deux et souvent il avait des copains qui venaient à la maison… on était hyperactif à cette époque.

 

 

 

Faux-Folles : Avez-vous rencontré quelqu’un d’autre ?

Avez-vous eu des difficultés pour refaire votre vie du fait d’avoir un des enfant ?

 

Mme R : J’ai rencontré un homme 1 an après mon divorce. Il venait de se séparer et avait 2 garçons en garde alternée. Un petit de 2 ans et un plus grand de 7 ans. Mon fils lui, avait 3 ans à l’époque. Le fait d’avoir un enfant n’a pas été un frein pour refaire ma vie.

 

 

 

Faux-Folles : Votre nouveau compagnon a pu accepter votre enfant sans difficulté ?

 

Mme R : Mon compagnon a eu du mal à accepter la complicité qu’il y avait entre mon fils et moi. Il était jaloux.

Il ne supportait pas que je fasse des câlins à mon fils ou bien que je lui lise des histoires, ou que je joue avec lui.  Il boudait mais j’étais amoureuse et naïve et je ne prenais pas ça au sérieux... Alors qu’en fait ça aurait dû être un signal d’alerte …

Mais heureusement les enfants eux, se sont très bien entendus dès le début.

 

 

 

Faux-Folles : Quelle est votre situation à vous et à votre enfant aujourd’hui ?

 

Mme R : Je suis séparée de cet homme avec qui j’ai vécu 12 ans car sa jalousie n’a cessé d’augmenter et j’ai fini par partir. C’était devenu insupportable au quotidien, autant pour mon fils que pour moi.

Aujourd’hui j’ai rencontré un homme merveilleux, qui m’aime comme je suis et qui aime mon fils comme son propre fils. C’est un vrai bonheur pour nous deux et on réapprend à vivre entouré d'amour. Mon fils a aujourd’hui 17 ans, il continue à voir son père régulièrement et il adore son beau-père avec qui il a énormément de complicité. L’autre jour il m’a dit : « tu sais maman, j’ai vraiment tout pour être heureux maintenant … et je le suis ».

 

 

 

Faux-Folle vous remercie sincèrement pour ce témoignage.

 

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